Cours, Vol

Assiette, altitude, influence du moteur, radio (Jour 2)

Nous allons resté concentré sur le manche pour ce vol, mais avec un peu plus de précision pour mieux maîtriser l’assiette et l’inclinaison de l’avion.

Briefing : assiette et inclinaison d’un avion

On commence dans la salle de cours avec un joli dessin au tableau d’un cockpit. Il nous explique ce qu’est l’assiette et l’inclinaison de l’avion et comment nous aider de l’horizon et non pas des instruments. Nous ferons une marque au marker sur la vitre du cockpit pour nous aider comme repère. On voit rapidement comment l’altimètre fonctionne pour qu’on y jette un coup d’oeil une fois de temps en temps, mais pas plus.

Marc continuera à s’occuper des gaz, de la gouverne de direction (palonnier) et de la radio pendant l’exercice qui se fera au dessus des marais salant d’Aigues-Mortes.

Il nous reste plus qu’à donner notre intention de vol et récupérer les clefs de l’avion. Cette fois-ci, pour gagner du temps, nous changerons à Candillargues, donc le vol de Romain sera au départ de Montpellier (LFMT) à l’arrivée de Candillargues (LFNG) et moi de LFNG > LFMT.

Vol : contrôler l’assiette en pleine turbulence

C’est au tour de Romain de commencer les hostilités, mais je monte à l’arrière en observateur ! On fait le check extérieur ensemble et il continuera seul une fois à l’intérieur.

Pour le départ et le roulage au sol ainsi que les premiers contacts radio, Romain va se lancer et tenter de répéter au micro ce que lui dicte Marc… maman on est pas parti ! Ça a l’air facile, mais en fait pas du tout !!! Trop de choses à dire avec des informations à la limite codés (en tout cas c’est l’impression que ça donne). Au final, il s’en sort plutôt pas mal et on arrive sur la piste de décollage, Marc prend donc les commandes pour cette phase.

Pompon sur la cerise en haut de la chantilly, on a un petit vent de travers qui nous ballotte bien de chaque côté, ce décollage nous paraît beaucoup plus musclé que la dernière fois où nous n’avions pas eu un poil de vent. Marc nous dit en rigolant : « Non là c’est rien !!! »… o_O … le poulet curry dans mon estomac n’est pas tout à fait d’accord avec lui, m’enfin on verra par la suite !

Une fois au dessus de l’étang de Maugio, Romain prend les commandes et l’exercice commence… Le pilotage s’annonce un peu plus difficile que la dernière fois, même si ce ne sont que de « petites turbulences », ça reste nos premières et on se fait surprendre à tour de bras ! Sans compter sur le fait qu’il y a plein de petites colonnes d’air chaud planquées sur notre passage qui nous font varier notre altitude sans qu’on le veuille… maman je vais vomir…

Lorsqu’on tient le manche et qu’on est concentré sur le pilotage, on ressent un peu en avance ce que l’avion va faire, ce qui permet d’anticiper les secousses que nous subissons. En plus, être assis au niveau de l’aile limite beaucoup le ballottage et en bonus il y a des petits ventilateurs. Mais alors à l’arrière, c’est un peu comme faire des montagnes russes, à l’aveugle, dans une cabine à 40 degrés sans air… Va falloir s’y habituer.

Au bout de 40 min de virage, de changement de cap et d’altitude en contrôlant l’assiette et à lutter contre les turbulences, l’exercice prend fin et l’instructeur demande à Romain de se diriger vers l’aérodrome de Candillargues. Celui-ci n’est pas géré par la tour de Montpellier. Ils utilisent une fréquence radio « libre » où chacun s’annonce et prévient de ses intentions. Donc on s’annonce, on survole la piste pour voir la manche à air et avoir une idée du sens du vent pour ensuite atterrir !

Nous faisons une petite pause de 10 min. pour nous remettre de toutes ces secousses et échanger nos places avec Romain. On repart de nouveau en direction d’Aigues-Mortes pour que je puisse faire à mon tour les mêmes exercices.

A la fin, Marc reprendra rapidement les commandes pour nous montrer l’influence que le moteur a sur l’assiette générale de l’avion. Une diminution des gaz au minimum provoquera une descente naturelle de l’avion vers la droite, alors que plein gaz provoquera une montée vers la gauche de l’avion (dans le cas où l’hélice tourne sur la droite depuis la place du pilote). Si j’ai bien tout compris, c’est l’effet gyroscope que produit l’hélice. La première coupure des gaz était surprenante surtout pour Romain qui ne s’y attendait pas :p ! Journée chargée en émotion, il est temps de rentrer vers LFMT :).

Une fois au sol, j’essaie tant bien que mal de communiquer avec la tour ce qui est assez compliqué pour moi car je ne connais pas encore l’Alphabet Radio (Romain le maîtrise déjà grâce à son permis bateau) et toute la phraséologie à utiliser. Et puis le roulage au sol (taxi) n’est vraiment pas encore naturel pour moi. Penser au frein (pas très bien placé sur ce DR400), le palonnier, les gaz, … et coordonnés le tout pour rester autant que possible sur cette fichue ligne jaune ! C’est un peu comme jouer de la batterie.

Débriefing : la découverte des turbulences en vol

Sur ce vol on a pu se rendre compte de pas mal de chose, surtout que ça pouvait ne pas être de toute tranquillité lorsqu’il y avait un peu de vent, et qu’on pouvait vite avoir des crampes au bras de devoir lutter contre la volonté de l’avion. Nous verrons comment utiliser le compensateur (trim) la prochaine fois pour nous faciliter cette partie. Le faite d’évoluer entre 1000 et 2000 pieds (460-600 mètres) d’altitude fait qu’on subit beaucoup plus les turbulences dues au relief. Et qu’il ne faut pas manger un poulet au curry avant de voler… :/ Mais ce qui me paraît être le plus dur reste la radio et le taxi !

Nous avons enfin notre Carnet de Vol, donc on va pouvoir commencer à rentrer nos heures, comme de vrai pilote 🙂

Carnet de vol

Coût total

  • Solde précédent : 319,63€
  • 42 min de vol avec instructeur : 93,80€
  • Achat Carnet de vol (via le club) : 15€
  • Total : 428,43€

Heures totales de vol : 1h19 min

Laisser un commentaire