Cours, Vol

Décollage : Le premier !!! (Jour 5)

premier décollage

Cela fait presque 1 mois que nous n’avons pas eu l’occasion de voler. Nous allons donc prendre un peu de temps au sol pour faire un récapitulatif de nos derniers vols.
C’est aussi un grand jour puisqu’on va effectuer notre premier décollage, mais en réalité on ne le sait pas encore !

Briefing : boussole et conservateur de cap

Pendant ce cours, nous allons appliquer tout ce qu’on a vu la dernière fois pour piloter avec des objectifs encore plus précis. Nous devrons garder un cap, une vitesse et une altitude donnée par l’instructeur dans le but de préparer nos approches à l’atterrissage.

Pour ça, Marc nous présente 2 instruments supplémentaires (vous me direz, on est plus à ça prêt) : La boussole et le conservateur de cap.

La boussole

Boussole dans un DR 400
Boussole dans un DR 400

C’est une simple boussole magnétique qui n’a besoin de rien pour fonctionner. Seulement elle a plusieurs inconvénients.

Le premier problème, c’est son ergonomie. Elle tourne dans le sens inverse de l’avion.Si on tourne sur la droite, la boule à une rotation sur la gauche et vice versa. Ce qui n’est pas évident si on vous demande de faire un virage de 45° par la droite. Ça demande une petite gymnastique mathématique qui n’est pas de toute évidence.

Un autre problème est sa stabilité. Outre le fait qu’elle est sensible aux interférences des champs magnétiques (ne pas poser son téléphone juste à côté), c’est une petite boule flottante qui subit la force centrifuge lors d’un virage ou les turbulences. Donc c’est pas évident d’anticiper son erreur.

Le conservateur de cap

Conservateur de cap ou directionnel d'un DR 400
Conservateur de cap ou directionnel d’un DR 400

Le conservateur de cap (directionnel) est parfaitement compréhensible. Il n’y a pas besoin de réfléchir pour s’en servir. Il tourne dans le même sens que l’avion, et il a une graduation très claire.

En revanche il a lui aussi un gros inconvénient, car il utilise un gyroscope pour déterminer sa direction. Ça implique qu’il est assez stable dans sa rotation mais aussi qu’il accumule des erreurs avec le temps et surtout qu’il ne trouve pas le nord de lui même. Nous devons donc l’ajuster régulièrement en fonction de la boussole.

Vol : Le premier décollage

Aujourd’hui c’est le temps parfait comme on aime : ciel bleu et pas de vent. Romain commencera les exercices entre Villeneuve-lès-Maguelone et Sète (comme pour notre tout premier vol). Il y aura pas mal de trafics aujourd’hui car notre club organise une sortie baptême de l’air pour personne handicapée. Tous nos avions sont de sortie.

Mais d’abord nous devons faire le plein. Notre pilote en herbe appel « Montpellier Sol » et demande le roulage jusqu’à l’automate (la pompe à essence). Une fois le plein terminé, il demandera le roulage jusqu’à la piste secondaire 30L.

Le premier décollage

Une fois arrivé au niveau de la piste, on s’arrête toujours devant pour faire les derniers tests moteur qui sont sur la checklist. Ensuite le pilote qui exécutera le décollage doit énoncer les procédures de celui-ci. Généralement c’est donc notre instructeur qui s’occupe de cette partie là.
Sauf que cette fois il demande à Romain d’être bien attentif, car c’est lui qui le fera o_O’ !!! Je n’ai jamais vu le visage d’un homme changer de couleur aussi vite !!! Je pense que la vidéo de son premier décollage illustre bien la situation (activez les sous-titres dans la vidéo Youtube 😉 ) :

En réalité il a géré ! Malheureusement je n’ai pas de vidéo de mon premier décollage car Romain n’a pas pu rester ce jour là, mais je ne faisais vraiment pas le fier et j’ai cru voir l’Arena (le bâtiment de gauche) de très prêt :p.

En tout cas c’est une sacrée sensation, et de loin la plus forte qu’on est pu ressentir depuis le début de cette aventure. Tout défile si vite et le décollage se fait en quelques secondes. C’est impressionnant ! Je pense avoir réalisé bien après le vol l’intégralité du décollage ! Vivement le prochain…

Exercice de cap

Une fois sur la zone d’exercices, Marc nous fait travailler avec la boussole et très rapidement avec le conservateur de cap. Les instructions sont simples : « Tourne au cap 230 par la gauche, en descendant à 1500 pieds et en maintenant une vitesse de 140km/h » ; « Fais un 360° par la gauche en maintenant une vitesse de descente de 500 pieds/minutes », …

Les instructions sont simples, mais si vous vous rappelez du dernier cours et de tout ce qu’il faut faire dans l’ordre. Rajoutez le fait d’être assez précis pour ne pas faire varier la vitesse, sortir du virage à temps et respecter l’altitude demandée… ça commence vraiment à faire beaucoup. Et pendant un 360° vous avez le temps d’oublier le cap où vous devez sortir (oui oui, c’est celui d’où on vient, je sais).

Exercice d’approche

Évidement tous les exercices précédents sont dans le but de nous faire travailler l’approche sur la piste d’atterrissage. Cela consiste à s’aligner avec la piste (sortir du virage au bon cap), maintenir une vitesse imposée, et contrôler ça vitesse de descente.

Nous terminons donc ce cours par une tentative d’approche. Donc cette fois, Marc reprend les commandes le plus tard possible pour poser l’avion. Romain a fait l’approche en 30L et s’en est super bien sorti. Mais moi j’ai fait mon approche en 12R avec un virage un peu plus serré et ça n’a pas été aussi réussi. Je ferais mieux la prochaine fois.

Débriefing : Penser à utiliser le palonnier

Romain ayant dû partir un peu plus tôt on n’a pas vraiment eu le temps de débriefer. Cependant, Marc propose qu’on démonte le palonnier de l’avion pour la prochaine fois, puisque on oublie sans arrêt de s’en servir :p. Comme je l’ai souligné la dernière fois, c’est vrai qu’on peut vite l’oublier. Mais c’est aussi plus facile de s’en rendre compte grâce au conservateur, il faut juste qu’on y pense… ça va venir.

Personnellement je dois avouer avoir un peu subit ce vol. Un mélange de fatigue, beaucoup d’informations, le premier décollage un peu stressant, le trafic, c’était une journée chargée en émotion.

Petite parenthèse, sur ce vol j’ai essayé l’application CloudAhoy qui a enregistré mon vol et permet de débriefer après. J’en parlerai dans un autre article plus tard.

CloudAhoy - premier décollage

Coût total

  • Solde précédent : 613,33€
  • 67 min de vol avec instructeur : 149,63€
  • Total : 732,96€

Heures totales de vol : 3h17 min.

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