Aujourd’hui nous continuons ces inlassables tours de piste (TDP), mais avec une petite variante car c’est la piste 12 droite qui est en service avec une approche un peu plus courte que la 30 gauche.
Briefing : approche plus courte
Lorsque le vent vient du sud les approches se font généralement par le nord de l’aéroport. Les pistes en service sont donc la 12L (principale) et 12R (secondaire). Nous n’avons pas eu beaucoup l’occasion de travailler nos approches de ce côté.
La difficulté de cette approche c’est qu’elle est plus courte, ce qui signifie que nous devons enchaîner les procédures et la radio plus rapidement que d’habitude. L’autre petit pépin est que nos repères visuels lors de l’atterrissage seront totalement changés. Enfin pour couronner le tout, il y a pas mal de vent, mais contrairement à la dernière fois, il est quasiment dans l’axe de la piste.
Vol : Tours de piste en 12 droite à Montpellier
Apprivoisons la piste
Romain commencera à enchaîner les tours de piste et je peux déjà voir dès la première approche que c’est loin d’être simple. Tout arrive assez vite : préparation à l’approche, être sur le plan, faire les différentes vérifications. On reste concentré, on arrive à 100 pieds alors que soudainement Marc demande une remise de gaz immédiate. Qu’est-ce qu’il a fait de mal ? Je ne comprend pas moi-même… Ah si, il n’est pas autorisé à atterrir, il a oublié de rappeler la tour pour dire qu’il était en « Final piste 12 droite ». Donc pas d’autorisation à l’atterrissage, et remise de gaz immédiate (et oui ça fait partie de la procédure). Bim ! Au moins on va s’en rappeler de celle là ;).
Par la suite il continuera avec des approches de plus en plus propres, malgré quelques soucis lors des procédures dans lesquels il s’embrouille encore un peu. Il a quand même tendance à être un peu bas lors de ses approches, mais très honnêtement nos repères sont tellement chamboulés que même en mode observateur, j’ai du mal à cerner ce qu’il faut faire.
Procédures, procédures
A mon tour de prendre les commandes, et je dois avouer que passer en second dans ce cas aide énormément. Ça m’a permis de prendre mes repères et d’éviter toutes les petites erreurs qu’a pu faire Romain. Mais pour ce qui est des erreurs, j’innove quand même pas mal :).
Je me sens de plus en plus à l’aise lors du départ. Ce n’est pas d’une fluidité à toute épreuve, mais la préparation de l’avion et les communications radio rentrent de mieux en mieux. On se fait des petites blagues entre nous lors du roulage au sol et on sent bien qu’on est un peu plus décontracté qu’à nos tout premiers vols.
Arrive le moment des tours de piste. Je suis une vrai pipelette, je dis à voix haute tout ce que je fais, cependant ça m’aide à bien répéter toutes les procédures et à les faire rentrer. Mais ça ne m’empêche pas d’avoir de petits oublis comme mettre le réchauffage carburateur :p.
J’ai raté mon première atterrissage, car contrairement à mon camarade, j’ai tendance à être trop haut. Et pour être franc, j’ai beaucoup de mal à m’en rendre compte au début. Vu qu’on a pas mal de vent de face, nous devons mettre un peu plus de gaz, car la vitesse a tendance à chuter plus rapidement. Le tout en se rappelant chacunes des procédures.
La fausse pression
J’avais presque la piste pour moi tout seul, sauf qu’évidement un avion de voltige est venu faire le beau avec moi. C’était une pilote dont Romain est tombé amoureux en quelques secondes (la preuve en vidéo). Et il faut dire que le petit Extra 300 de l’Aéroclub de l’Hérault va plus vite, beaucoup plus vite, que notre petit DR-400 avec le plein d’essence à 3 dedans. Donc je me fais vite rattraper.
Je me stresse un peu malgré moi de sentir un avion derrière et je me suis surpris à vouloir me dépêcher pour ne pas trop la bloquer. Jusqu’à ce que je réalise qu’elle pouvait attendre et que j’avais le droit de prendre mon temps :). Il y a déjà assez de choses à penser comme ça, inutile de se mettre la pression, la tour est là pour réguler le trafic. D’ailleurs la future amoureuse de Romain se propose gentiment de faire un 360 degrés de retardement pour me donner un peu plus de temps. Le tour d’après je ferai une boucle un peu plus longue pour qu’elle me passe devant. Je me sens plus tranquille 🙂
La vidéo complète
Nous avons enfin trouvé un moyen de filmer de manière un peu plus stable, donc tout le vol peut-être vu ici (ou dans cloudahoy avec le track gps) :
Débriefing : une bonne progression
Nous avons enfin complété la première page de notre carnet de vol ! 😀 Avec un peu moins de 11h de vol et 20 atterrissages réussis sur le F-BVCY et le F-GNNI.
Alors que nous sommes un peu mitigés sur nos performances pendant ce vol, Marc trouve que nous avons bien progressé. Il est vrai que la radio se passe de mieux en mieux. Nos approches sont plutôt bonnes dans l’ensemble. Le plus problématique pour le moment sont les arrondis beaucoup trop haut pour moi et trop bas pour Romain. On se dit qu’en se mettant à deux aux commandes on doit être bien pour atterrir :D.
L’intégralité de mon vol avec la synchronisation de la vidéo peut être vu sur cloudahoy ici : Cloudahoy
Coût total
- Solde précédent : 2365,27€
- 42 min de vol avec instructeur : 93,80€
- Total : 2459,07€
Heures totales de vol : 10h44 min.
Total des atterrissages : 20