Non, nous n’avons pas emmener Papi faire un petit tour en avion (voilà la blague de beauf est faite…), mais nous avons découvert ce qu’était le P.A.P.I. (Precision Approach Path Indicator) qui est un indicateur lumineux de pente d’approche.
Briefing : Le P.A.P.I.
Alors figures-toi que nous n’irons pas à Aubenas (LFHO) encore aujourd’hui :p. La météo se gâte sévèrement et notre instructeur a oublié que nous n’avions pas encore de carte VFR. Il n’a pas pris la sienne. Pour couronner le tout, je suis un peu malade, donc inutile de s’affliger un vol douloureux jusque là-bas. Après tout quelques tours de piste pour une remise en jambe depuis notre dernier vol ne fera pas de mal.
Aujourd’hui les pistes en service à Montpellier sont la 12 droite et 12 gauche. Depuis quelques temps, les tours de piste sont interdits le week-end sur la piste secondaire. Nous les ferons donc sur la piste principale 12 gauche. Ça tombe bien, elle est équipée du fameux PAPI.
Le P.A.P.I. est un dispositif lumineux qui se situe en début de piste lorsque celle-ci en est équipée. Il nous donne l’indication de notre position par rapport au plan d’approche. Ce dispositif est composé de 4 lampes pouvant chacune émettre un signale rouge ou blanc.
Si nous sommes parfaitement sur le plan d’approche, il y aura 2 lumières blanches et 2 lumières rouges. Dans le cas où nous serions trop haut, il y aura entre 3 et 4 lumières blanche et le reste en rouge. À l’inverse si nous sommes trop bas, le PAPI. affichera entre 3 et 4 lumières rouge et le reste en blanc. Plutôt simple à comprendre !
Vol : Tours de piste à LFMT en 12 Gauche avec P.A.P.I.
Mes premiers tours de piste sur la principale
Je décolle de la piste 12 droite pour ensuite rejoindre le tour de piste de la 12 gauche. Je m’évite du roulage au sol inutile. Il pleut, la piste est mouillée, il y a du vent de travers avec quelques rafales et le plafond des nuages n’est pas très haut. Vu que je suis un peu malade, je n’ai pas mangé ce matin, j’ai donc le ventre vide. Bref, ça va être drôle !
C’est la première fois que j’atterris de ce côté de la piste principale. C’est d’ailleurs la première fois que je vais faire des tours de piste sur celle-ci ! En gros c’est comme d’habitude, sauf que la piste est beaucoup plus longue et beaucoup plus large. Ce qui est assez impressionnant car on se sent tout petit lorsqu’on arrive dessus.
Mes repères sont chamboulés. A force d’atterrir sur des pistes de même largeur, mon œil s’est habitué à prévoir des actions en fonction de ma perception de celle-ci (angle d’approche, arrondi, touché,… ). Mais lorsque la piste fait 2 fois la largeur de ce que tu as l’habitude de voir, y a de forte chance pour que tu fasses ton arrondi beaucoup trop tôt… ça n’a pas loupé pour moi :).
Le P.A.P.I.
Dès que j’arrive en finale, j’aperçois immédiatement les indications du P.A.P.I. . Avec le pilotage et le fait de lutter contre les turbulences, j’en oublie le sens des couleurs lumineuses : « Euh 3 blanche, je suis trop bas… ah non je suis trop haut… évidemment 🙂 ». Les couleurs des lampes changent progressivement, donc je peux facilement observer la transition. Il n’y a pas grand-chose de plus à dire sur ce dispositif. C’est assez intuitif dès que l’on a pigé la correspondance des couleurs. En revanche, comme tout autre instrument, il faut s’en servir comme aide et ne pas garder les yeux rivés dessus.
Les microbes ont rapidement raison de moi, du coup je demande à Marc de m’arrêter au bout de quelques tours. Une fois que j’ai atterri et avant de quitter la piste, il me fera terminer par un exercice simple de panne avant rotation. J’accélère comme pour décoller, il me signale une panne, je coupe les gaz et je freine ! Comme au briefing décollage ;).
Romain ? En piste !
C’est ensuite au tour de Romain de prendre les commandes. Même topo, la reprise n’est pas évidente et les conditions de vol ne sont pas top non plus.
En petit bonus, notre instructeur lui a simulé une panne au décollage en montée initiale (à 19min10 dans la vidéo). Effectivement, la piste principale est parfaite pour cet exercice car on peut pousser la simulation jusqu’à l’atterrissage complet sans moteur. Malgré le fait que la vue du bitume fut très impressionnante et qu’on a failli finir dans l’herbe à cause du vent de travers, il s’en est plutôt bien sorti :).
En revanche mon estomac vide plein de médicaments n’aura pas bien supporté la sensation, ce qui conclura notre session du jour.
Debriefing de PAPI :
Le P.A.P.I. est donc un système simple et plutôt fun à utiliser. Cependant il n’y a aucune obligation de suivre les informations qu’il donne, ça reste la responsabilité du pilote de juger de son approche.
En revanche nos tours de piste ne sont pas très jolis à voir. C’est pas très carré tout ça :p
Voici le débrief sur CloudAhoy :
Coût total
- Solde précédent : 4027,57€
- 43 min de vol avec instructeur (LFMT > LFNU) : 96,75€
- Total : 4124,32€
Heures totales de vol : 22h05 min.
Atterrissage total : 73