J’effectue mon premier vol local solo dans la CTR de Montpellier (LFMT) en allant faire un tour vers Sète. Une nouvelle étape pleine de sensation pendant ma formation PPL.
Briefing d’un premier vol local solo
Qu’est-ce qu’un vol local
Un vol local par définition signifie que l’aérodrome de départ et d’arrivée est identique. Le vol local s’effectue dans les limites de la CTR, ou dans les 30 nautiques autour de l’aérodrome dans un espace non-contrôlé.
Vol local solo vers Sète
Mon instructeur me propose de refaire le même vol local que nous avons effectué la semaine dernière, mais cette fois-ci en solo. Celui-ci consiste donc à faire le tour de la CTR en solo. Cependant j’aimerais faire un vol plus court aujourd’hui car avec tous les vols que j’ai réalisés ce mois-ci, ma carte bleue est en train de fondre.
Je lui propose donc de partir faire le tour de Sète en passant par Sierra Whisky (Cathédrale de Villeneuve-lès-Maguelone) et revenir par Whisky (Péage de Saint Jean-de-Védas). Il me rajoute le fait de passer vertical de Villeveyrac, un petit village au-dessus de Sète que je devrais trouver assez facilement.
Vol local solo en avion autour de Sète
Départ et roulage
Après préparation et vérification de l’avion DR400 du jour, le fameux F-GNNI, je commence à prendre contact avec « Montpellier Sol » pour avoir l’autorisation de rouler jusqu’à la piste. J’ai l’impression que personne n’est sur la fréquence, mais dès que je commence à parler j’entends un cafouillage entre plusieurs interlocuteurs. Le sol me fait plus ou moins comprendre qu’il revient vers moi quand il aura terminé. J’avoue ne pas trop avoir compris ce qu’il s’est passé, m’enfin je fini par obtenir mes instructions pour rouler vers la piste 30L.
Vol local simple
Il y a un léger vent de travers (10°) à 7 nœuds au décollage, mais rien de bien compliqué. Le vol en soit est simple, il fait beau, le vent est faible, je connais parfaitement les lieux, je pourrais le faire sans carte. Je suis en contact permanent avec la Tour et je n’ai pas à changer de fréquence.
Mais je me munis quand même de mon Log de Navigation et de ma carte VFR SIA 1/250000 pour jouer le jeu jusqu’au bout. Je ne connais pas du tout Villeveyrac, je ne sais même pas à quoi ça ressemble vu du ciel car je n’ai pas regardé sur Google Maps. Trouver ce village fut le petit challenge de ce vol.
Vol local solo versus tour de piste solo
Il y a autant de stresse dans un vol local solo que dans un tour de piste solo. Mais sortir du tour de piste ajoute une petite sensation de liberté. Alors qu’un tour de piste est très mécanique avec ses mêmes procédures à répéter, le vol local solo me donne la sensation de retrouver plus d’autonomie. Je prends la liberté de demander une nouvelle altitude au contrôleur. Je profite du décor de Sète et de l’étang de Thau. J’admire les petits bateaux sur la mer. Bref, une fois de plus, je profite pleinement de mon vol.
Il ne va pas sans dire qu’être seul à bord de l’avion rajoute quand même une certaine pression. On ne peut plus se reposer sur l’œil de notre instructeur pour nous dire « Attention à ton altitude », « Garde ton cap », « Ta vitesse », … Autant de chose où je me reprends moi-même tout au long du vol.
Encore une fois ce vol est simple, je ne risque pas de me perdre même si je dérive un peu. En revanche si je me projette dans un lieu que je ne connais pas du tout, je me rends compte à quel point on peut vite se perdre si on n’est pas vigilant. Surtout si on laisse des petites erreurs s’accumuler pendant le vol sans les corriger. Il est important de rester concentré et de faire les choses dans l’ordre. Les procédures sont là pour ça. La préparation du vol est elle aussi d’une grande importance. Un repérage de Villeveyrac sur Google Maps avant de partir m’aurait aidé à confirmer que je survole le bon village. Toutes ces choses évidentes prennent d’autant plus de sens lorsqu’on se retrouve seul dans l’avion.
Atterrissage vent de travers
Lors de mon retour sur LFMT, il y a déjà un avion dans le circuit de tour de piste. La Tour me demande de rentrer en fin de vent arrière. Avec l’émotion, je prépare mon avion un peu tard. Une fois en finale, la Tour m’autorise à l’atterrissage et m’annonce un vent de 20 degrés entre 11 et 14 noeuds ! Honnêtement j’étais tellement concentré sur mon approche, que je n’ai pas bien entendu les informations sur le vent. Mais vu l’orientation du nez de mon avion et les gaz que j’ai dû mettre pour rester sur le plan d’approche, j’ai vite compris que le vent était plein travers et beaucoup plus fort que lorsque je suis parti.
Je n’ai jamais eu à atterrir seul avec autant de vent de travers. A ce moment-là je ne faisais pas le malin. Je me répète toutes les procédures et décompose l’atterrissage comme vu précédemment avec mon instructeur. Je me suis fait légèrement surprendre au sol avec mon aile droite qui s’est levée sous la force du vent. Pour rattraper le coup j’ai tiré un peu brusquement sur le manche, me faisant reprendre un peu de hauteur. Mais rien d’irrattrapable ;).
Débriefing de mon vol local solo
Malheureusement je n’ai pas le tracé GPS, mais je suis très heureux de ce vol. Et Je suis conscient que j’ai fait une multitude de petites erreurs que je m’efforcerai de corriger la prochaine fois. Je pense que la photo ci-contre en dit long sur mon état d’esprit à l’arrivée au parking de l’Aéroclub de Montpellier.
Coût total
- Solde précédent : 5051,00€
- 48 min de vol : 108,00€
- Total : 5159,00€
Heures totales de vol : 29h50 min.
Atterrissage total : 89